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Pour écrire la biographie d'un poilu, il faut veiller à bien faire le tri dans les informations.

Ecrire la biographie d’un poilu

6 choses à savoir pour écrire la biographie d'un Poilu

Pour écrire la biographie d'un poilu, il faut veiller à bien faire le tri dans les informations.

Votre famille souhaite rendre hommage à son ancêtre qui était un soldat de la Grande Guerre ? Vous avez, dans votre entourage, des militaires, des anciens combattants et peut-être même des vétérans ? Certains ont peut-être déjà fait leurs mémoires 

Ecrire la biographie d’un Poilu, qui a combattu dans les tranchées de 14-18, reste un exercice particulier et demande avant tout de mener correctement un travail de recherches et de collectes.  Entre les lettres, les carnets, les objets comme un vieux casque d’artilleur…Voici 6 choses à savoir pour retracer le parcours d’un poilu.

1. Biographie militaire : le carnet personnel du poilu

A une époque où les progrès de l’instruction encourageaient l’envie de lire et d’écrire, beaucoup de soldats du front tenait un journal de guerre. Il écrivait leur quotidien dans les tranchées :

  • Pour tuer l’ennui entre les assauts,
  • pour nourrir les arrières et la presse, avides de recueillir des récits authentiques et des témoignages,
  • pour témoigner de l’horreur et des choses indescriptibles du conflit mais aussi de la vie sur le front,
  • pour évoquer leurs compagnons, leurs frères d’arme,
  • pour laisser une trace, pour eux et leurs descendants

Le carnet personnel du poilu ne passait pas par la case censure, à l’inverse des courriers envoyés aux familles. Les faits décrits sont donc authentiques.

Ces carnets se gardent précieusement et se transmettent de génération en génération afin de connaître l’histoire de notre ancêtre qui a combattu, et peut-être laissé sa vie sur le front.

Pour autant, ils ne disent peut-être pas tout. En effet, souvent, dès leur retour chez eux après la guerre, les survivants recopiaient ces carnets, jusqu’à deux ou trois fois certains. Et il arrivait que certains passages soient supprimés.

2. Les lettres envoyées aux familles ou reçues par le Poilu

Durant le conflit, certains historiens s’accordent à dire qu’au moins 10 milliards de lettres ou de cartes postes postales ont été échangées en France durant la Grande Guerre.

Ces courriers ont bien souvent été conservés et transmis comme un héritage. On les retrouve aussi dans les greniers, dans des boîtes à souvenirs, des armoires, et parfois dans les musées et archives. Mais attention, de leur vivant, les protagonistes de la Guerre 14-18 ont bien souvent montré les limites de ces correspondances.

En effet, les combattants profitaient régulièrement de ces missives pour lâcher tous leurs sentiments, leurs pensées, leurs incompréhensions, la folie et l’horreur du conflit. La censure sur ces courriers fonctionnait donc à plein régime.

Alors, il arrivait que les soldats s’autocensuraient pour échapper au contrôle de leurs courriers et se bornaient à rassurer leurs proches.

Les courriers sont à utiliser avec précaution au moment d’écrire la biographie d’un Poilu.

3. La fiche matricule du soldat

La fiche matricule du soldat est un document officiel où figurent toutes les informations recueillies par l’armée. Cela débute par le recensement et se termine par la fin de ses obligations militaires, plusieurs dizaines d’années plus tard.

Consultez le matricule militaire vous permettra d’en savoir plus sur le parcours militaire de votre arrière-arrière-grand-père ou du personnage sur lequel vous souhaitez écrire la biographie militaire.

La fiche matricule du soldat regroupe des informations comme :

  • L’état civil complet,
  • les décorations et citations,
  • les affectations,
  • les campagnes effectuées,
  • les blessures sur le front,
  • le degré d’instruction,
  • le signalement physique…

Il est possible de trouver une fiche matricule aux archives du département où votre ancêtre a été recensé. Il est aussi possible de retrouver ces documents sur le site du Grand Mémorial.

Pour écrire la biographie d'un soldat de la Grande Guerre, un travail de recherches est nécessaire.

4. Les photos des soldats de 14-18

La Première Guerre mondiale a aussi été le théâtre de millions de photos, réalisées souvent par les poilus eux-mêmes. 14-18 a d’ailleurs été la première guerre à être médiatisée.

Le début du XXème siècle est une époque où les appareils se simplifient, le plus répandu étant alors de le Vest Pocket, de Kodak. Faire des clichés était donc une pratique à la portée de tous. Certains journaux, comme le Miroir, organisaient même des concours de photos pour les poilus.

Prendre des photos est tellement courant sur le front que l’armée interdit aux poilus de prendre des photos dès 1915. Bien entendu, cette interdiction n’a pas été respectée.

Votre ancêtre a peut-être ramené des photos du front. Elles ont traversé des générations et vous les avez aujourd’hui entre vos mains. Sachez juste que ces photographies de la Grande Guerre ont peut-être été achetées. En effet, les photos circulaient beaucoup entre soldats, se vendaient, et s’échangeaient…

Si vous avez une photo où figure votre ancêtre, elle peut vous apporter de précieux renseignements comme le régiment du soldat, l’année où le cliché a été pris, les uniformes, l’arme…

5. Les histoires et témoignages oraux

Même si les poilus, les témoins directs du conflit, ont disparu, leurs récits ont souvent circulé dans les familles. Certaines histoires ont aussi été racontées par les veuves.

Ces récits sont précieux, ont une importance mais doivent aussi être pris avec des pincettes.

Si certains, dès leur retour du front, se sont murés dans le silence, d’autres ont pu aussi occulter certains faits ou bien en transformer d’autres, par pudeur ou bien pour se glorifier.

Mais s’il s’est exprimé, il a partagé son expérience et son ressenti. Les émotions sont variables d’un soldat à un autre, selon sa personnalité et son rôle : affectation première ligne, grade, commandement…

Enfin, et c’est légitime, ces témoignages ont été déformés par ceux qui les ont entendus et les ont répétés à leur tour.

6. Les journaux des marches et opérations

Les journaux des marches et opérations (JMO) sont des documents officiels rédigés par les états-majors. Ils permettent de connaître le déroulement des batailles auxquelles votre ancêtre a pris part. Cela peut notamment servir pour comprendre le contexte d’un décès, d’une blessure ou d’une décoration.

Cependant, les journaux des marches et opérations relataient aussi des événements qui étaient aussi décrits de manière différente dans les correspondances des soldats. L’un pouvait décrire l’horreur d’une journée sur le front quand l’autre indiquait que tout allait bien…

Le site Mémoire des hommes permet de consulter les journaux des marches et opérations (JMO).

Pour trouver d’autres renseignements, il est possible de consulter d’autres archives officielles.

Ecrire l'histoire d'un soldat de la Grande Guerre

Plus vous aurez de détails, plus votre récit sur l’histoire d’un soldat sera étoffé. Si vous avez toutes ces renseignements mais que vous ne vous sentez pas capable d’écrire cette biographie, vous pouvez demander à un biographe, spécialisé dans les biographies des militaires et d’anciens combattants, de vous accompagner.

Biographie militaire : comment faire ?

Vous êtes à la recherche d’un biographe pour écrire votre biographie militaire ? N’hésitez pas à parcourir mon site. Je peux vous prêter ma plume et vous me racontez l’histoire de votre carrière militaire ou celle de vos ancêtres qui ont été sur le front. Depuis huit ans, j’écris les histoires de militaires, de gendarmes, d’anciens combattants, de blessés de guerre. Vous pouvez me contacter par téléphone, par email ou en passant par le formulaire de contact.

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